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« Penser & faire le design ! »

Quand les commerces se tournent vers l’extérieur

Autant par impératif sanitaire que par compensation morale, les Français ont plébiscité les lieux de plein air pour échapper aux affres des confinements. Ce sont aussi les commerces fermés qui ont dû trouver des solutions de continuité à l’extérieur des malls. Des (r)évolutions peut-être plus durables qu’on ne croit…

Centre commercial : la rue, c’est la vie !

« Le supermarché autant que le centre commercial ont été pensés comme des ”boîtes” imbriquées, car conçus pour répondre aux impératifs de logistique et de gestion des énergies de la grande distribution, affirme Olivier Saguez, fondateur de l’agence Saguez & Partners. Des espaces formatés qui sont l’inverse du “vivre dehors” qui fait partie de nos instincts humains ! »

Aussi, « mieux qu’un site connecté sur la ville, il faut que le centre commercial “devienne” la rue, énonce Yann Mignot, directeur de création associé de l’agence Saguez & Partners. Car la rue, c’est l’air, le soleil, les saisons, c’est précisément la vie ! » Et de citer l’avant-gardiste Bercy Village à Paris, le cheminant village de marques La Vallée Village, à l’est de la capitale, ou le centre de La Maquinista, à Barcelone, comme exemples. En attendant le projet de rénovation de la gare du Nord, « qui y fera entrer le ciel ».

« Plus de quartiers séparant ­bureaux, commerces et logements, plus de centres de shopping autocentrés, mais des lieux vivants qui se mixent pour mieux mélanger les usages et les gens, continue Olivier Saguez. Et cette mixité, les promoteurs ne peuvent la concevoir seuls, mais avec la ville et son maire. Bref, il faut agir pour l’intérêt du citoyen prioritairement à celui du consommateur, inventer des lieux aussi “bienveillants” que “serviciels”. »

Article publié par LSA.
Journaliste : Daniel Bicard

À voir aussi : l’interview express d’Olivier Saguez.

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