Les laboratoires Roche ont pris leurs quartiers dans un nouvel immeuble Boulogne-Billancourt. Le projet, pensé en amont du Covid, semble pourtant déjà intégrer les évolutions des modes de travail hybride : flex office, étage entier dédié au collaboratif, salles ultra connectées… Visite.
Parfois, il suffit de se déplacer de quelques mètres pour insuffler une nouvelle dynamique. Ce fût le cas pour Roche, installé jusqu’à présent dans la tour Horizons de Jean Nouvel, à Boulogne-Billancourt. « La tour était multi preneur, et de fait, plutôt impersonnelle », commente Jean-Philippe Cordina, directeur de création Saguez&Partners, qui a collaboré sur ce projet. Le laboratoire a alors décidé de déménager… à quelques mètres de là, dans le bâtiment L’Angle, situé dans la même rue. Avantage considérable : aucune difficulté en termes d’acceptabilité pour les 600 collaborateurs du groupe ! « Ils gardent leurs habitudes de quartier, de transport, etc. », souligne Jean-Philippe Cordina. Mais surtout, ils ont désormais accès à des espaces de travail plus ouverts, mieux pensés et plus adaptés aux nouveaux modes de travail. Le bâtiment, qui abritait auparavant le journal L’Équipe, était très cloisonné. Les architectes ont alors pris le parti d’ouvrir les espaces afin d’apporter le plus possible de lumière naturelle et de rendre le bâtiment traversant. Une ouverture qui permet également d’instaurer une nouvelle dynamique vis-à-vis des modes de travail. Roche a ainsi choisi de dédier 55 % des espaces au travail collaboratif. Le lieu se veut être un vecteur de rencontres, d’échanges et de collaboration à tous les étages ! « Nous avons tous besoin de créer du lien humain après la crise du Covid, le bâtiment a été pensé en ce sens », ajoute Jean-Philippe Cordina. À l’image du rez-de-chaussée, véritable socle actif, qui accueille l’espace de restauration. « L’idée était d’avoir une prolongation de la vie de la rue, retrouver ce foisonnement dans le socle du bâtiment ». Dans le prolongement de l’espace restauration, un atrium permet d’organiser des événements, des réunions et d’animer l’espace tout au long de la journée.
Finie la banque d’accueil ! En entrant dans le bâtiment, les visiteurs sont accueillis derrière une table d’hôtes où ils peuvent s’installer en attendant leur rendez-vous. L’intégralité des collaborateurs est passée en environnement dynamique, une première pour eux, avec un taux de flex à 0,7. En parallèle, ils bénéficient de diverses positions de travail et de services comme des tisaneries sur chaque étage, pensées dans un esprit lobby. Au total, plus de 900 positions de travail sont disponibles. De nombreuses salles de réunion sont également disponibles. « On avait déjà anticipé les usages de réunions à distance et avons par conséquent équipé les salles avec de la connectivité. Par exemple, une salle de réunion pour 10 personnes ne fait que 4 m2 car elle est pensée pour le travail hybride », précise Jean-Philippe Cordina. Des espaces sont par ailleurs prévus pour accueillir les collaborateurs de passage qui travaille en Province ou autre. Ils peuvent déposer leurs affaires à la « Station Voyageurs ». Le comité de direction travaille lui aussi en mode agile. La salle de conseil intègre un mobilier plus informel afin de libérer la parole et de proposer une variété d’usages. Le dernier étage est entièrement dédié aux espaces collaboratifs. À l’image de « La paillasse », espace d’échanges informels reconfigurables à l’envi.
Clou de la visite, l’agora, « un amphithéâtre sur 2 niveaux, baigné de lumière, avec une vue magique sur Boulogne et Paris », commente Jean-Philippe. Lui aussi a été pensé pour le travail hybdride : il est équipe pour pouvoir diffuser le contenu de la conférence en vidéo aux collaborateurs qui seraient en distanciel.
Article publié sur Workplace Magazine.
Journaliste : Julie Dohen
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