Alors que les dirigeants hésitent entre télétravail et retour prudent sur site avec masques, l’organisation des lieux de travail devient cruciale. Olivier Saguez livre sa vision du bureau.
Est-ce la fin de l’entassement ? Le coronavirus Sars-CoV-2 n’a pas que des défauts : il aura permis de mettre enfin sur la table la question des mètres carrés alloués à chaque collaborateur. «Il n’y a pas de secret, il faut de l’espace», argue le designer Olivier Saguez, qui a aménagé quantité de lieux de travail dans sa vie professionnelle.
Rendre les bâtiment bons pour la santé ? « Il existe des lieux de travail qui nuisent à la santé, dénonce Olivier Saguez. L’open space de Publicis a beau être sur les Champs-Elysées, il n’est pas acceptable. » A ses yeux, même « la plus belle avenue du monde » ne peut justifier l’entassement. Comment faire alors? « Multiplier les surfaces par deux, voire trois, ouvrir vers l’extérieur au maximum, augmenter le nombre de terrasses. » Les portes doivent être à ouverture automatique. Et l’ascenseur remplacé par un escalier. « J’en remets dès que je peux, même entre étages dans des tours à La Défense, raconte Olivier Saguez. Des escaliers dégagés avec de la moquette pour éviter de se casser la figure, bien éclairés. Il faut réhabiliter l’escalier comme un bel objet. »
Est-ce une occasion de repenser l’organisation du travail ? C’est un autre effet secondaire de la pandémie, et pas des moindres : l’interrogation sur les lieux entraîne avec elle des questions sur l’organisation du travail. Comme dit Olivier Saguez « Mettez-moi face à une équipe projet, avec de futurs utilisateurs. Les directions financières et immobilières, il faut tout de suite les mettre de côté. Pour aménager des bureaux, j’ai besoin de parler avec les gens qui vont y vivre. »
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